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dimanche 11 décembre 2011

5 Casques bleus français blessés dans une attaque au Liban -OLJ-

Sleiman : L'attentat de Tyr vise à pousser la France à quitter la Finul

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OLJ/Agences | 09/12/2011

Un soldat français de la Finul blessé par l'explosion d'une bombe au passage de sa jeep aux environs de Tyr (Liban-Sud), ce matin. Photo AFP
Un soldat français de la Finul blessé par l'explosion d'une bombe au passage de sa jeep aux environs de Tyr (Liban-Sud), ce matin. Photo AFP
Liban Cinq Casques bleus et deux civils blessés; Paris "ne fait pas encore de lien" entre l'attaque et sa politique sur la Syrie. La Finul "encore plus engagée dans sa mission".

Une patrouille du contingent français de la Finul a été la cible, à 9h30 ce matin, d’une puissante explosion au sud de Tyr (Liban-Sud), dans la région de Bourj Chemali. Cinq Casques bleus français, dont une femme, ont été blessés dans l'attaque. L'état-major des armées à Paris a précisé que quatre des Casques bleus blessés ont été "très légèrement touchés" et le cinquième "un peu plus sérieusement" atteint, sans que ses jours soient en danger.

Une source sécuritaire interrogée par l'AFP a précisé, sous couvert de l'anonymat, qu'une bombe dissimulée sur le bas-côté de la route, sous de la terre, avait été déclenchée au passage de la Jeep des soldats de l'ONU, à une intersection dans l'est de cette ville côtière. La puissante explosion a creusé un cratère profond d'un mètre, et les forces de sécurité établissaient un périmètre de sécurité alors que des centaines de badauds s'attroupaient.
Les médias libanais ont également fait état de deux civils blessés.

Dans un communiqué diffusé par son bureau, le président libanais Michel Sleiman, en visite officielle en Arménie, a estimé que "cette attaque terroriste est destinée à pousser ces troupes à quitter le Liban pour laisser le champ libre à d'autres attaques terroristes". "Je suis sûr qu'un pays comme la France, qui fait tous les efforts pour la paix dans le monde, ne cédera pas face à une telle provocation", a-t-il ajouté.
Un peu plus tôt, le chef de la diplomatie française Alain Juppé avait affirmé que la France, "déterminée à poursuivre son engagement au sein de la Finul", "ne se laissera pas intimider par des actes aussi ignobles".


 
 Une soldate française blessée. Photo AFP

Cette nouvelle attaque intervient alors que responsables politiques et diplomates soulignent le risque que les violences en Syrie voisine gagnent le Liban, dont le gouvernement est dominé par le Hezbollah, allié de Damas.
Début novembre, des sources diplomatiques occidentales avaient évoqué des menaces pesant sur la Finul. L’agence al-Markaziya avait rapporté des mouvements "pas rassurants" d’éléments extrémistes palestiniens chargés de surveiller les déplacements de la Finul, surtout autour du camp de Rachidiyeh. Ces sources n’excluaient pas de nouvelles attaques (après celles qui ont visé le contingent italien en mai dernier, puis français, en juillet dernier) à ce niveau.

Certains médias estiment également que la France, en raison de ses positions sur la Syrie et l'Iran, est délibérément visée dans le sud du Liban, une région sous contrôle du Hezbollah.

L’ancien ministre Marwan Hamadé a d'ailleurs carrément accusé Damas d'avoir commandité l'attentat. "Pour moi, le message est clair. Ce sont les Syriens (qui sont derrière l'attaque) et le postier est le Hezbollah", a-t-il déclaré à l'AFP. "Rien ne se passe là-bas sans l'approbation du Hezbollah", a-t-il estimé. Les Syriens "accusent la France d'être le fer de lance de ce qu'ils pensent être un complot extérieur" contre leur pays, et "on sentait que quelque chose devait arriver", a-t-il estimé. Les Syriens "ont multiplié les menaces contre la France directement ou par certains de leurs porte-parole au Liban", a-t-il affirmé. L'attaque a eu lieu à proximité d'un camp de réfugiés palestiniens, ce qui est selon lui destiné à "noyer le poisson" quand à son mobile et ses auteurs.

Interrogé sur un éventuel rapport entre cet attentat et la politique de la France en Syrie pour y faire arrêter la répression, le porte-parole du ministère français des Affaires étrangères, Bernard Valero, a déclaré : "Non, on ne fait pas encore de lien".

Bernard Valero a aussi évoqué un possible changement de posture de la France au sein de la Finul. "Lorsque nous aurons les résultats et les recommandations" de la révision stratégique de la Finul qui est en cours, "vraisemblablement au début de l'année prochaine", "nous en tirerons les conclusions qui s'imposeront alors (...) s'agissant du dispositif français, de son périmètre, de son organisation, de son rôle" au sein de cette force, a-t-il dit.

 
Un soldat blessé. Photo AFP

Le 3 août dernier, le président français Nicolas Sarkozy avait écrit au Premier ministre libanais Najib Mikati pour lui dire que la France pourrait remettre en question sa présence au sein de la Finul, alors que le 26 juillet, un contingent français qui avait été visé par une explosion près de Saïda (Liban-Sud). Six Casques bleus français avaient été blessés.

"Présente sans discontinuer dans la Finul depuis 1978, la France entend ainsi témoigner de son attachement à la souveraineté libanaise et de son amitié pour votre pays. Elle attend en retour que les autorités libanaises remplissent leurs obligations, notamment celles qu’elles ont acceptées au titre de la résolution 1701 et qui prévoient la garantie de libre circulation de la Force", avait écrit le président Sarkozy. "L’attaque du 26 juillet 2011, si elle devait se renouveler, ne pourrait que poser la question de la justification pour la France de maintenir ses soldats face à des risques qui ne seraient pas traités comme ils devraient l’être par le pays d’accueil. Il est en conséquence essentiel que des actions rapides de sécurisation soient prises, notamment sur l’axe de communication nord-sud", avait-il encore prévenu.
M. Mikati avait réagi le 1er septembre en déclarant que son pays souhaitait "fortement" que la France maintienne sa participation, soulignant que "la participation de la France à la Finul a aidé à favoriser un sentiment de sécurité parmi les Libanais".

La semaine dernière, le journalistes Georges Malbrunot avait indiqué sur le blog qu'il tient pour le quotidien français Le Figaro, que Paris, fortement engagé sur le dossier syrien, avait renoncé à prendre le commandement de la Finul, redoutant que son contingent soit la cible d’attaques en cas de détérioration de la situation à la frontière.
Dans une interview accordée au quotidien as-Safir d’aujourd’hui, l’ambassadeur de France au Liban, Denis Pietton, a indiqué que Paris n’a pas rejeté l’idée de prendre le commandement de la Finul au Liban, qui est attribué selon un principe de rotation à l'un des trois pays européens assurant les plus importantes contributions en soldats. "Nous sommes satisfaits par notre niveau de participation au sein de la Finul, mais nous n’avons pas exprimé de désir de commander" la force internationale, a précisé M. Pietton.


Le véhicule de la Finul touché par l'explosion. Ali Hashisho/Reuters

Au niveau libanais, le Premier ministre Nagib Mikati a condamné l’attaque d'aujourd'hui, dont il a affirmé qu'elle vise non seulement les forces de la Finul, mais également la stabilité et la sécurité du Liban. Selon le Premier ministre, les attaques "n’affecteront pas les missions de la Finul ou les engagements du Liban envers la résolution 1701 du conseil de sécurité".


Dans l'après-midi, le Hezbollah a également dénoncé l'attentat. "Cette attaque porte atteinte à la stabilité et la sécurité du Liban et vise particulièrement à déstabiliser le Liban-Sud ", écrit-il dans un communiqué. Le Hezbollah a par ailleurs appelé les forces de sécurité à "déployer tous les efforts nécessaires afin de mettre un terme à ces attaques".

Le Conseil des ministres réuni vendredi soir au Grand Sérail a également condamné l'attentat et a appelé les différentes parties à "ne pas anticiper les résultats de l'enquête".

Malgré la série d'attaques dont elle a été victime, la Finul a affirmé de son côté être déterminée à poursuivre sa mission. Dans la soirée, le commandant de la Force de l'ONU au Liban-Sud, le général Alberto Asarta Cuevos a assuré dans que l'attentat ne détournerait par la Finul de sa mission.  "La Finul est encore plus engagée dans sa mission", a-t-il affirmé dans un communiqué. "Cet acte vil et méprisable ne vise pas seulement à faire du mal aux soldats de la paix mais aussi à ébranler la stabilité et la paix qui prévalent dans le sud", a-t-il dénoncé.

Le secrétaire général de l'ONU Ban Ki-Moon a condamné l'attentat "troublant" et a espéré que les auteurs seront rapidement identifiés et traduits en justice. "Cette attaque contre la Finul, la troisième depuis mai 2011, est profondément troublante". "La sécurité de tous les personnels de l'ONU au Libanest d'une importance primordiale", a-t-il encore déclaré.


 
Réactions des internautes à cet article

- Rires... C'est vrai Jabbour, vous avez raison, où sont tous ces grands hommes que vous citez ? Parce que ceux que nous avons actuellement, TOUS sans exception, ne leur arrivent même pas à la cheville. Bon allez Jabbour, je confesse que je m'adresse à vous... disons un peu moins correctement qu'avec les autres, mais je reste un petit amateur devant votre façon de vous exprimer (sourire).
Robert Malek

- - - Que sont devenus ces grands hommes Libanais que nous avons eu , qui ont gravé leurs noms dans la diplomatie et la politique mondiale , qui ont été les fondateurs de la ligue arabe " hélas " oui , comme le Président Camille Chamoun , et le Rédacteur de la Déclaration Universelle des droits de l'homme comme Charles MALEK !? oui un Malek Grec Orthodoxe de Koura Nord Liban , il présida au siège de l'assemblée Générale des Nations Unis , après avoir été ambassadeur aux USA et à l'ONU . Ils peuvent se retourner dans leur tombe , quand on voit aujourd'hui quelques-uns de leur famille comment ils s'expriment et avec quelle élégance !
JABBOUR André

- Je tire mon chapeau à André Jabbour dont le grand réveil semble être vraiment sincère. Anastase Tsiris
Anastase Ts

- Ah bon Jabbour ? Parce que les attaques précédentes contre la Finul n'étaient pas de trop ? Ah c'est vrai que vous commencez à retourner votre veste... Pas de souci, on apprend à tout âge.
Robert Malek

- - - C'est inhumain et inadmissible , cette attaque est l'attaque de trop contre la FINUL , qui n'est autre qu'une force de paix . La FINUL devrait avoir les moyens de riposter en devenant une force de dissuasion , avec l'aide de l'OTAN , pour pourchasser ces terroristes qui qu'ils soient , puisque l'armée Libanaise n'a pas les moyens ou s'empêche de le faire .. La FINUL et les soldats Français et autres de la paix , qui sont là pour nous aider et nous assister , qui forment une force de Paix internationale entre l'état Hébreu et l'état Libanais , ne doivent plus être utilisés comme chair à canon , pour je ne sais quelle cause et au nom de je ne sais quel ..!!!
JABBOUR André

- Des assassins, des criminels, des traîtres ceux qui commettent ces attaques plus "qu'ignobles" contre la Finul de quelque nationalité que soit son contingent attaqué. La Finul est là pour protéger les habitants du Sud, le Liban et le Hezbollah même des agressions criminelles d'Israel. Et s'ils le font pour le régime syrien, qu'ils aillent le faire au Golan, ces lâches méprisables, qui qu'ils soient. Et après le Golan, qu'ils aillent au diable. C'est le seul ami qu'ils ont, car ils sont vils comme lui. Nous tous, chers lecteurs, devons réagir avec cette violence contre ceux qui piétinent la souveraineté du Liban et démoralisent notre armée.
Halim Abou Chacra

- Mon cher Kamel...non,non et non!Nicolas Sarkozy,on l'aime ou pas ,peu importe...mais tu es en train de parler du Président de la République Française.Non,il n'est pas à la botte d'Israël....la France l'a montré à plus d'une reprise.La présence de la Finul et plus spécifiquement de sa composante française sont un gage de paix pour le Liban...je ne comprends pas ton propos,insultant pour la France,et insultant pour le Liban...un moment d'exaspération,sans doute!
GEDEON Christian

- Christian est entré dans le coeur du sujet. Certains, mettent l'intégrité et la paix dans le pays en danger mortel. Il faut que l'armée Libanaise s'impose dans tout le Sud, à quel prix que ce soit. Anastase Tsiris
Anastase Tsiris

- Qui a vraiment interet a ce que la France deguerpisse ? De toute facon elle ne partira que si israel lui ordonne de le faire. Sarko s'executera.
Jaber Kamel

- Maintenant ,il faudrait peut-être arrêter de plaisanter et mettre hors d'état de nuire les tarés qui ont commis cet attentat.Bien sûr ce ne sera personne,ou un vague groupuscule...bien sûr.Mais les Libanais doivent se rendre compte que la responsabilité leur en est collectivement imputée...il faut arrêter de jouer!
GEDEON Christian

 

La Finul cible d’un nouvel attentat terroriste au Liban-Sud

OLJ -10-12-2011
Les blessés ont reçu les soins nécessaires sur le lieu de l’attentat. Photo Ismail Sabrawi
Les blessés ont reçu les soins nécessaires sur le lieu de l’attentat. Photo Ismail Sabrawi
Attaque Cinq Casques bleus français ont été blessés hier à Tyr, dans le sud du Liban, dans un attentat visant selon le président Michel Sleiman à pousser la France à quitter le pays.

Ce nouvel attentat serait, selon nombre d’observateurs, un message clair à l’intransigeance française par rapport à la crise syrienne et la condamnation par le Quai d’Orsay des massacres commis par le régime contre les civils.
La charge explosive, pesant 10 kg selon une source judiciaire, a été actionnée à distance. L’action n’a pas été revendiquée.


Une source militaire a précisé que les charges explosives sont généralement actionnées par fil et non par télécommande afin de contourner le système de brouillage dont sont équipées les forces de la Finul.
Deux passants ont également été blessés dans cette explosion d’une bombe dissimulée sur le bas-côté de la route, qui a été déclenchée au passage de la jeep des soldats de l’ONU à la périphérie de Tyr, a déclaré un responsable des services de sécurité sous le couvert de l’anonymat.
Un des soldats a été grièvement blessé au visage, a indiqué l’armée libanaise, alors que l’état-major des armées à Paris a précisé que quatre des Français blessés ont été « très légèrement touchés » et le cinquième « un peu plus sérieusement » atteint, sans que ses jours soient en danger. L’état de santé des deux civils n’était en revanche pas connu.
Un correspondant de l’AFP a vu trois des militaires, une femme et deux hommes, la tête bandée, près de leur véhicule très endommagé. La violente explosion a creusé un cratère profond d’un mètre. Après avoir reçu les premiers soins sur place, les blessés ont été transportés à l’hôpital.
Selon un communiqué de l’armée, la charge explosive avait été placée à l’intérieur d’une benne à ordures. L’armée a immédiatement mis en place un cordon de sécurité dans le périmètre de l’explosion. Plusieurs experts militaires ont été dépêchés sur les lieux, alors que la police militaire coordonnait avec la police onusienne dans le cadre de l’enquête sous la supervision des autorités judiciaires compétentes, a encore précisé la troupe.
Des artificiers français se sont également rendus sur place pour enquêter. Les patrouilles de l’armée, dépêchées en force, ont été intensifiées dans les parages de l’explosion. Les soldats ont perquisitionné les champs environnants à la recherche d’indices.
Pour sa part, le parquet militaire s’est saisi de l’affaire avant de charger les services de sécurité de mener une enquête préliminaire. Le commissaire adjoint au gouvernement près le tribunal militaire, le juge Dani Zeenny, a été envoyé sur place pour effectuer un constat.
Selon le site d’informations NowLebanon, la Finul a aussitôt pris la décision de suspendre ses patrouilles à la frontière, craignant une réédition de l’attentat, qui d’ailleurs n’est pas le premier du genre.
À la demande du président de la République, le ministre de la Défense, Fayez Ghosn, s’est rendu au chevet des blessés à l’hôpital Hammoud, de même que le président de la commission des Droits de l’homme, le député Michel Moussa, qui a vivement dénoncé l’attentat. Pour M. Ghosn, l’attentat « n’affectera aucunement la relation du Liban avec la Finul ».
Cet acte terroriste est le troisième cette année contre une patrouille de la Finul. En mai, six Casques bleus italiens avaient été blessés par une bombe à Saïda. Et le 26 juillet, toujours à Saïda, six Casques bleus français avaient été blessés par une explosion similaire à celle de vendredi. Aucun de ces attentats n’a été revendiqué.
Cette nouvelle attaque intervient alors que politiques et diplomates soulignent le risque que les violences en Syrie voisine, où le régime réprime dans le sang le soulèvement entamé il y a près de neuf mois, gagnent le Liban.
L’attentat de juillet avait poussé le président français Nicolas Sarkozy à envisager une remise en question de la présence française au sein de la Finul en cas de nouvel attentat. Ce à quoi M. Mikati avait répondu qu’il souhaitait « fortement » que la France maintienne sa participation.
Cinq Casques bleus français ont été blessés tôt ce matin dans une attaque qui visait leur patrouille à Tyr, dans le sud du Liban, a indiqué un responsable des forces de sécurité. Ce dernier a expliqué qu'une puissante explosion a eu lieu dans l'est de cette ville côtière, alors que les soldats de l'ONU circulaient en Jeep.

Le 26 juillet, une explosion d'origine indéterminée avait déjà touché un convoi de la Force de l'ONU déployée dans le sud du Liban (Finul) près de Saïda, dans le sud, blessant six Casques bleus français.( Le Figaro,8-12-2011)
Lire d'autres articles:
http://www.lefigaro.fr/international/2011/12/01/01003-20111201ARTFIG00733-les-menaces-s-accumulent-contre-la-franceau-liban.php

Comme une lettre à la poste.

  
Par Philippe Abi-Akl | 10/12/2011
...Quel que soit l’auteur de l’attentat d’hier vendredi contre la Finul, une chose est certaine, le Liban-Sud demeure la boîte aux lettres privilégiée à travers laquelle des « messages » politiques musclés, qu’ils soient locaux ou régionaux, peuvent toujours être envoyés incognito.
Supposé être un sanctuaire où l’armée, épaulée par la Finul, étend progressivement son autorité, le Liban-Sud est en réalité un no man’s land où, à côté de ces forces légitimes représentant l’État libanais, deux autres forces au moins, le Hezbollah et les Palestiniens, disposent d’une certaine liberté d’action, bien que clandestine.(..)

Des camps palestiniens de Saïda et Tyr aux réseaux clandestins établis par le Hezbollah, au titre de la résistance, la situation sécuritaire du Liban-Sud est caractérisée par les stratégies de « flottement », ce qui rend difficile l’identification de la partie qui rompt le consensus établi par le Conseil de sécurité, depuis la guerre de l’été 2006, au Liban-Sud.
Dans certains cercles politiques, où l’on prête au Hezbollah une capacité militaire qui peut paraître surestimée, on se demande pour quelle raison le parti chiite ferme l’œil sur certaines agressions. Ces milieux rappellent que cet attentat est le troisième de ce type à être perpétré au Sud-Liban. Et d’ajouter qu’à seul titre défensif, la Résistance islamique devrait réagir dans des cas analogues, ou du moins se mobiliser pour n’avoir pas, à son tour, à recevoir des « messages » explosifs.
Cherche-t-on à pousser la Finul à s’en aller ? À déstabiliser le Liban ? Est-ce simplement un « message » d’avertissement adressé à la France de Nicolas Sarkozy?
Voilà quelques-unes des questions qui se posaient naturellement hier aux responsables politiques. Le chef de l’État est convaincu que l’on cherche à pousser la Finul à s’en aller. La France a choisi de ne pas faire le lien entre cet attentat et l’appui politique et, semble-t-il, logistique, qu’elle apporte à l’opposition syrienne.
Un observateur indépendant penche, pour sa part, en faveur de la thèse du « message », relevant que la puissance des charges posées sur l’itinéraire des convois de la Finul est telle que, jusqu’à présent, leur explosion n’a fait que des dégâts et des blessés, mais pas de morts. En outre, ces charges sont actionnées à distance et non télécommandées, afin de contourner les systèmes de brouillage de la force internationale.
Bien entendu, le Premier ministre – pour la forme – a demandé aux forces armées un rapport circonstancié sur cet attentat et l’arrestation de ses auteurs.
Mais en mai, six Casques bleus italiens avaient été blessés par une bombe à Saïda.
Et en juillet, toujours à Saïda, six Casques bleus français avaient été blessés par une explosion similaire à celle de vendredi.
Ces deux attentats n’avaient pas été revendiqués, et tous les efforts pour en identifier les auteurs étaient restés sans résultat.
Fera-t-on preuve de plus de sagacité cette fois ?
Il est permis d’en douter.