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dimanche 11 décembre 2011

Quelle est la mission des Casques bleus au Liban ?

FOCUS - Les Casques bleus font régulièrement l'objet d'attentats au Liban. Pourquoi la Finul, et en son sein la France, maintiennent-elles des troupes dans ce pays ? Explications.

Le Figao du 9-12-2011

• Quelle est la mission des Casques bleus au Liban ?

La Force intérimaire des Nations unies pour le Liban (Finul) a été établie en 1978 par une résolution du Conseil de sécurité de l'ONU. Israël vient alors d'envahir le sud du Liban pour répondre aux attaques de l'Organisation de libération de la Palestine (OLP), qui possède des bases dans la région. Après la fin des hostilités, le rôle des Casques bleus est de confirmer le retrait des troupes israéliennes.


Bien après cet épisode, la frontière israélo-libanaise a continué d'être un point de tension majeur de la région. Le mandat de la mission a été ajusté deux fois, suite aux épisodes armés de 1982 et 2000. À l'été 2006, une guerre éclate entre Israël et les militants libanais chiites du Hezbollah. Le Conseil de sécurité réagit en votant la résolution 1701, qui renforce la mission de la Finul. Il s'agit de contrôler la cessation des hostilités, mais aussi d'aider l'armée libanaise à reprendre la main sur le sud du pays, jusque-là officieusement contrôlé par le Hezbollah. Les Casques bleus se chargent également du déminage de la zone.

• Quel dispositif aujourd'hui ?

Près de 13.000 militaires sont à ce jour déployés au Liban sud, appuyés par du personnel civil international et local. La résolution 1701 autorise un maximum de 15.000 hommes. Le budget annuel de la Finul s'élève à presque 550 millions de dollars. Son commandement tournant est actuellement assuré par l'Espagne. Paris a refusé de prendre le relais à partir de février 2012.

• Quelle est la place de la France au sein de la Finul ?

Parmi 34 pays, la France est engagée au Liban dans le cadre de l'opération Daman. Depuis la décision de l'Italie de réduire de moitié son contingent après un attentat au printemps, la France est devenue le premier contributeur en hommes de la Finul devant l'Espagne. Sur les 1300 militaires français déployés, près de 850 arment la Force Commander Reserve (FCR).

• Les règles d'engagement de la mission

Les Casques bleus ont le droit de recourir à la force au Liban, pour se défendre et pour faire respecter la résolution de l'ONU. En clair, ils peuvent engager le combat pour répondre à une attaque directe, mais aussi pour protéger le personnel de l'ONU, ses installations, les humanitaires et les civils dans leur zone de déploiement.

• Combien la Finul déplore-t-elle de victimes ?

Depuis 1978, 293 hommes de la Finul ont été tués, dont 277 soldats. Parmi ces derniers, 58 militaires français ont été tués lors de l'attentat du Drakkar, à Beyrouth en 1983, et deux ont trouvé la mort dans un accident de la route en 2010. En outre, les Casques bleus sont régulièrement blessés dans des attentats, le plus souvent attribués à des factions palestiniennes implantées dans les camps de réfugiés.

5 Casques bleus français blessés dans une attaque au Liban -OLJ-

Sleiman : L'attentat de Tyr vise à pousser la France à quitter la Finul

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OLJ/Agences | 09/12/2011

Un soldat français de la Finul blessé par l'explosion d'une bombe au passage de sa jeep aux environs de Tyr (Liban-Sud), ce matin. Photo AFP
Un soldat français de la Finul blessé par l'explosion d'une bombe au passage de sa jeep aux environs de Tyr (Liban-Sud), ce matin. Photo AFP
Liban Cinq Casques bleus et deux civils blessés; Paris "ne fait pas encore de lien" entre l'attaque et sa politique sur la Syrie. La Finul "encore plus engagée dans sa mission".

Une patrouille du contingent français de la Finul a été la cible, à 9h30 ce matin, d’une puissante explosion au sud de Tyr (Liban-Sud), dans la région de Bourj Chemali. Cinq Casques bleus français, dont une femme, ont été blessés dans l'attaque. L'état-major des armées à Paris a précisé que quatre des Casques bleus blessés ont été "très légèrement touchés" et le cinquième "un peu plus sérieusement" atteint, sans que ses jours soient en danger.

Une source sécuritaire interrogée par l'AFP a précisé, sous couvert de l'anonymat, qu'une bombe dissimulée sur le bas-côté de la route, sous de la terre, avait été déclenchée au passage de la Jeep des soldats de l'ONU, à une intersection dans l'est de cette ville côtière. La puissante explosion a creusé un cratère profond d'un mètre, et les forces de sécurité établissaient un périmètre de sécurité alors que des centaines de badauds s'attroupaient.
Les médias libanais ont également fait état de deux civils blessés.

Dans un communiqué diffusé par son bureau, le président libanais Michel Sleiman, en visite officielle en Arménie, a estimé que "cette attaque terroriste est destinée à pousser ces troupes à quitter le Liban pour laisser le champ libre à d'autres attaques terroristes". "Je suis sûr qu'un pays comme la France, qui fait tous les efforts pour la paix dans le monde, ne cédera pas face à une telle provocation", a-t-il ajouté.
Un peu plus tôt, le chef de la diplomatie française Alain Juppé avait affirmé que la France, "déterminée à poursuivre son engagement au sein de la Finul", "ne se laissera pas intimider par des actes aussi ignobles".


 
 Une soldate française blessée. Photo AFP

Cette nouvelle attaque intervient alors que responsables politiques et diplomates soulignent le risque que les violences en Syrie voisine gagnent le Liban, dont le gouvernement est dominé par le Hezbollah, allié de Damas.
Début novembre, des sources diplomatiques occidentales avaient évoqué des menaces pesant sur la Finul. L’agence al-Markaziya avait rapporté des mouvements "pas rassurants" d’éléments extrémistes palestiniens chargés de surveiller les déplacements de la Finul, surtout autour du camp de Rachidiyeh. Ces sources n’excluaient pas de nouvelles attaques (après celles qui ont visé le contingent italien en mai dernier, puis français, en juillet dernier) à ce niveau.

Certains médias estiment également que la France, en raison de ses positions sur la Syrie et l'Iran, est délibérément visée dans le sud du Liban, une région sous contrôle du Hezbollah.

L’ancien ministre Marwan Hamadé a d'ailleurs carrément accusé Damas d'avoir commandité l'attentat. "Pour moi, le message est clair. Ce sont les Syriens (qui sont derrière l'attaque) et le postier est le Hezbollah", a-t-il déclaré à l'AFP. "Rien ne se passe là-bas sans l'approbation du Hezbollah", a-t-il estimé. Les Syriens "accusent la France d'être le fer de lance de ce qu'ils pensent être un complot extérieur" contre leur pays, et "on sentait que quelque chose devait arriver", a-t-il estimé. Les Syriens "ont multiplié les menaces contre la France directement ou par certains de leurs porte-parole au Liban", a-t-il affirmé. L'attaque a eu lieu à proximité d'un camp de réfugiés palestiniens, ce qui est selon lui destiné à "noyer le poisson" quand à son mobile et ses auteurs.

Interrogé sur un éventuel rapport entre cet attentat et la politique de la France en Syrie pour y faire arrêter la répression, le porte-parole du ministère français des Affaires étrangères, Bernard Valero, a déclaré : "Non, on ne fait pas encore de lien".

Bernard Valero a aussi évoqué un possible changement de posture de la France au sein de la Finul. "Lorsque nous aurons les résultats et les recommandations" de la révision stratégique de la Finul qui est en cours, "vraisemblablement au début de l'année prochaine", "nous en tirerons les conclusions qui s'imposeront alors (...) s'agissant du dispositif français, de son périmètre, de son organisation, de son rôle" au sein de cette force, a-t-il dit.

 
Un soldat blessé. Photo AFP

Le 3 août dernier, le président français Nicolas Sarkozy avait écrit au Premier ministre libanais Najib Mikati pour lui dire que la France pourrait remettre en question sa présence au sein de la Finul, alors que le 26 juillet, un contingent français qui avait été visé par une explosion près de Saïda (Liban-Sud). Six Casques bleus français avaient été blessés.

"Présente sans discontinuer dans la Finul depuis 1978, la France entend ainsi témoigner de son attachement à la souveraineté libanaise et de son amitié pour votre pays. Elle attend en retour que les autorités libanaises remplissent leurs obligations, notamment celles qu’elles ont acceptées au titre de la résolution 1701 et qui prévoient la garantie de libre circulation de la Force", avait écrit le président Sarkozy. "L’attaque du 26 juillet 2011, si elle devait se renouveler, ne pourrait que poser la question de la justification pour la France de maintenir ses soldats face à des risques qui ne seraient pas traités comme ils devraient l’être par le pays d’accueil. Il est en conséquence essentiel que des actions rapides de sécurisation soient prises, notamment sur l’axe de communication nord-sud", avait-il encore prévenu.
M. Mikati avait réagi le 1er septembre en déclarant que son pays souhaitait "fortement" que la France maintienne sa participation, soulignant que "la participation de la France à la Finul a aidé à favoriser un sentiment de sécurité parmi les Libanais".

La semaine dernière, le journalistes Georges Malbrunot avait indiqué sur le blog qu'il tient pour le quotidien français Le Figaro, que Paris, fortement engagé sur le dossier syrien, avait renoncé à prendre le commandement de la Finul, redoutant que son contingent soit la cible d’attaques en cas de détérioration de la situation à la frontière.
Dans une interview accordée au quotidien as-Safir d’aujourd’hui, l’ambassadeur de France au Liban, Denis Pietton, a indiqué que Paris n’a pas rejeté l’idée de prendre le commandement de la Finul au Liban, qui est attribué selon un principe de rotation à l'un des trois pays européens assurant les plus importantes contributions en soldats. "Nous sommes satisfaits par notre niveau de participation au sein de la Finul, mais nous n’avons pas exprimé de désir de commander" la force internationale, a précisé M. Pietton.


Le véhicule de la Finul touché par l'explosion. Ali Hashisho/Reuters

Au niveau libanais, le Premier ministre Nagib Mikati a condamné l’attaque d'aujourd'hui, dont il a affirmé qu'elle vise non seulement les forces de la Finul, mais également la stabilité et la sécurité du Liban. Selon le Premier ministre, les attaques "n’affecteront pas les missions de la Finul ou les engagements du Liban envers la résolution 1701 du conseil de sécurité".


Dans l'après-midi, le Hezbollah a également dénoncé l'attentat. "Cette attaque porte atteinte à la stabilité et la sécurité du Liban et vise particulièrement à déstabiliser le Liban-Sud ", écrit-il dans un communiqué. Le Hezbollah a par ailleurs appelé les forces de sécurité à "déployer tous les efforts nécessaires afin de mettre un terme à ces attaques".

Le Conseil des ministres réuni vendredi soir au Grand Sérail a également condamné l'attentat et a appelé les différentes parties à "ne pas anticiper les résultats de l'enquête".

Malgré la série d'attaques dont elle a été victime, la Finul a affirmé de son côté être déterminée à poursuivre sa mission. Dans la soirée, le commandant de la Force de l'ONU au Liban-Sud, le général Alberto Asarta Cuevos a assuré dans que l'attentat ne détournerait par la Finul de sa mission.  "La Finul est encore plus engagée dans sa mission", a-t-il affirmé dans un communiqué. "Cet acte vil et méprisable ne vise pas seulement à faire du mal aux soldats de la paix mais aussi à ébranler la stabilité et la paix qui prévalent dans le sud", a-t-il dénoncé.

Le secrétaire général de l'ONU Ban Ki-Moon a condamné l'attentat "troublant" et a espéré que les auteurs seront rapidement identifiés et traduits en justice. "Cette attaque contre la Finul, la troisième depuis mai 2011, est profondément troublante". "La sécurité de tous les personnels de l'ONU au Libanest d'une importance primordiale", a-t-il encore déclaré.


 
Réactions des internautes à cet article

- Rires... C'est vrai Jabbour, vous avez raison, où sont tous ces grands hommes que vous citez ? Parce que ceux que nous avons actuellement, TOUS sans exception, ne leur arrivent même pas à la cheville. Bon allez Jabbour, je confesse que je m'adresse à vous... disons un peu moins correctement qu'avec les autres, mais je reste un petit amateur devant votre façon de vous exprimer (sourire).
Robert Malek

- - - Que sont devenus ces grands hommes Libanais que nous avons eu , qui ont gravé leurs noms dans la diplomatie et la politique mondiale , qui ont été les fondateurs de la ligue arabe " hélas " oui , comme le Président Camille Chamoun , et le Rédacteur de la Déclaration Universelle des droits de l'homme comme Charles MALEK !? oui un Malek Grec Orthodoxe de Koura Nord Liban , il présida au siège de l'assemblée Générale des Nations Unis , après avoir été ambassadeur aux USA et à l'ONU . Ils peuvent se retourner dans leur tombe , quand on voit aujourd'hui quelques-uns de leur famille comment ils s'expriment et avec quelle élégance !
JABBOUR André

- Je tire mon chapeau à André Jabbour dont le grand réveil semble être vraiment sincère. Anastase Tsiris
Anastase Ts

- Ah bon Jabbour ? Parce que les attaques précédentes contre la Finul n'étaient pas de trop ? Ah c'est vrai que vous commencez à retourner votre veste... Pas de souci, on apprend à tout âge.
Robert Malek

- - - C'est inhumain et inadmissible , cette attaque est l'attaque de trop contre la FINUL , qui n'est autre qu'une force de paix . La FINUL devrait avoir les moyens de riposter en devenant une force de dissuasion , avec l'aide de l'OTAN , pour pourchasser ces terroristes qui qu'ils soient , puisque l'armée Libanaise n'a pas les moyens ou s'empêche de le faire .. La FINUL et les soldats Français et autres de la paix , qui sont là pour nous aider et nous assister , qui forment une force de Paix internationale entre l'état Hébreu et l'état Libanais , ne doivent plus être utilisés comme chair à canon , pour je ne sais quelle cause et au nom de je ne sais quel ..!!!
JABBOUR André

- Des assassins, des criminels, des traîtres ceux qui commettent ces attaques plus "qu'ignobles" contre la Finul de quelque nationalité que soit son contingent attaqué. La Finul est là pour protéger les habitants du Sud, le Liban et le Hezbollah même des agressions criminelles d'Israel. Et s'ils le font pour le régime syrien, qu'ils aillent le faire au Golan, ces lâches méprisables, qui qu'ils soient. Et après le Golan, qu'ils aillent au diable. C'est le seul ami qu'ils ont, car ils sont vils comme lui. Nous tous, chers lecteurs, devons réagir avec cette violence contre ceux qui piétinent la souveraineté du Liban et démoralisent notre armée.
Halim Abou Chacra

- Mon cher Kamel...non,non et non!Nicolas Sarkozy,on l'aime ou pas ,peu importe...mais tu es en train de parler du Président de la République Française.Non,il n'est pas à la botte d'Israël....la France l'a montré à plus d'une reprise.La présence de la Finul et plus spécifiquement de sa composante française sont un gage de paix pour le Liban...je ne comprends pas ton propos,insultant pour la France,et insultant pour le Liban...un moment d'exaspération,sans doute!
GEDEON Christian

- Christian est entré dans le coeur du sujet. Certains, mettent l'intégrité et la paix dans le pays en danger mortel. Il faut que l'armée Libanaise s'impose dans tout le Sud, à quel prix que ce soit. Anastase Tsiris
Anastase Tsiris

- Qui a vraiment interet a ce que la France deguerpisse ? De toute facon elle ne partira que si israel lui ordonne de le faire. Sarko s'executera.
Jaber Kamel

- Maintenant ,il faudrait peut-être arrêter de plaisanter et mettre hors d'état de nuire les tarés qui ont commis cet attentat.Bien sûr ce ne sera personne,ou un vague groupuscule...bien sûr.Mais les Libanais doivent se rendre compte que la responsabilité leur en est collectivement imputée...il faut arrêter de jouer!
GEDEON Christian

 

La Finul cible d’un nouvel attentat terroriste au Liban-Sud

OLJ -10-12-2011
Les blessés ont reçu les soins nécessaires sur le lieu de l’attentat. Photo Ismail Sabrawi
Les blessés ont reçu les soins nécessaires sur le lieu de l’attentat. Photo Ismail Sabrawi
Attaque Cinq Casques bleus français ont été blessés hier à Tyr, dans le sud du Liban, dans un attentat visant selon le président Michel Sleiman à pousser la France à quitter le pays.

Ce nouvel attentat serait, selon nombre d’observateurs, un message clair à l’intransigeance française par rapport à la crise syrienne et la condamnation par le Quai d’Orsay des massacres commis par le régime contre les civils.
La charge explosive, pesant 10 kg selon une source judiciaire, a été actionnée à distance. L’action n’a pas été revendiquée.


Une source militaire a précisé que les charges explosives sont généralement actionnées par fil et non par télécommande afin de contourner le système de brouillage dont sont équipées les forces de la Finul.
Deux passants ont également été blessés dans cette explosion d’une bombe dissimulée sur le bas-côté de la route, qui a été déclenchée au passage de la jeep des soldats de l’ONU à la périphérie de Tyr, a déclaré un responsable des services de sécurité sous le couvert de l’anonymat.
Un des soldats a été grièvement blessé au visage, a indiqué l’armée libanaise, alors que l’état-major des armées à Paris a précisé que quatre des Français blessés ont été « très légèrement touchés » et le cinquième « un peu plus sérieusement » atteint, sans que ses jours soient en danger. L’état de santé des deux civils n’était en revanche pas connu.
Un correspondant de l’AFP a vu trois des militaires, une femme et deux hommes, la tête bandée, près de leur véhicule très endommagé. La violente explosion a creusé un cratère profond d’un mètre. Après avoir reçu les premiers soins sur place, les blessés ont été transportés à l’hôpital.
Selon un communiqué de l’armée, la charge explosive avait été placée à l’intérieur d’une benne à ordures. L’armée a immédiatement mis en place un cordon de sécurité dans le périmètre de l’explosion. Plusieurs experts militaires ont été dépêchés sur les lieux, alors que la police militaire coordonnait avec la police onusienne dans le cadre de l’enquête sous la supervision des autorités judiciaires compétentes, a encore précisé la troupe.
Des artificiers français se sont également rendus sur place pour enquêter. Les patrouilles de l’armée, dépêchées en force, ont été intensifiées dans les parages de l’explosion. Les soldats ont perquisitionné les champs environnants à la recherche d’indices.
Pour sa part, le parquet militaire s’est saisi de l’affaire avant de charger les services de sécurité de mener une enquête préliminaire. Le commissaire adjoint au gouvernement près le tribunal militaire, le juge Dani Zeenny, a été envoyé sur place pour effectuer un constat.
Selon le site d’informations NowLebanon, la Finul a aussitôt pris la décision de suspendre ses patrouilles à la frontière, craignant une réédition de l’attentat, qui d’ailleurs n’est pas le premier du genre.
À la demande du président de la République, le ministre de la Défense, Fayez Ghosn, s’est rendu au chevet des blessés à l’hôpital Hammoud, de même que le président de la commission des Droits de l’homme, le député Michel Moussa, qui a vivement dénoncé l’attentat. Pour M. Ghosn, l’attentat « n’affectera aucunement la relation du Liban avec la Finul ».
Cet acte terroriste est le troisième cette année contre une patrouille de la Finul. En mai, six Casques bleus italiens avaient été blessés par une bombe à Saïda. Et le 26 juillet, toujours à Saïda, six Casques bleus français avaient été blessés par une explosion similaire à celle de vendredi. Aucun de ces attentats n’a été revendiqué.
Cette nouvelle attaque intervient alors que politiques et diplomates soulignent le risque que les violences en Syrie voisine, où le régime réprime dans le sang le soulèvement entamé il y a près de neuf mois, gagnent le Liban.
L’attentat de juillet avait poussé le président français Nicolas Sarkozy à envisager une remise en question de la présence française au sein de la Finul en cas de nouvel attentat. Ce à quoi M. Mikati avait répondu qu’il souhaitait « fortement » que la France maintienne sa participation.
Cinq Casques bleus français ont été blessés tôt ce matin dans une attaque qui visait leur patrouille à Tyr, dans le sud du Liban, a indiqué un responsable des forces de sécurité. Ce dernier a expliqué qu'une puissante explosion a eu lieu dans l'est de cette ville côtière, alors que les soldats de l'ONU circulaient en Jeep.

Le 26 juillet, une explosion d'origine indéterminée avait déjà touché un convoi de la Force de l'ONU déployée dans le sud du Liban (Finul) près de Saïda, dans le sud, blessant six Casques bleus français.( Le Figaro,8-12-2011)
Lire d'autres articles:
http://www.lefigaro.fr/international/2011/12/01/01003-20111201ARTFIG00733-les-menaces-s-accumulent-contre-la-franceau-liban.php

Comme une lettre à la poste.

  
Par Philippe Abi-Akl | 10/12/2011
...Quel que soit l’auteur de l’attentat d’hier vendredi contre la Finul, une chose est certaine, le Liban-Sud demeure la boîte aux lettres privilégiée à travers laquelle des « messages » politiques musclés, qu’ils soient locaux ou régionaux, peuvent toujours être envoyés incognito.
Supposé être un sanctuaire où l’armée, épaulée par la Finul, étend progressivement son autorité, le Liban-Sud est en réalité un no man’s land où, à côté de ces forces légitimes représentant l’État libanais, deux autres forces au moins, le Hezbollah et les Palestiniens, disposent d’une certaine liberté d’action, bien que clandestine.(..)

Des camps palestiniens de Saïda et Tyr aux réseaux clandestins établis par le Hezbollah, au titre de la résistance, la situation sécuritaire du Liban-Sud est caractérisée par les stratégies de « flottement », ce qui rend difficile l’identification de la partie qui rompt le consensus établi par le Conseil de sécurité, depuis la guerre de l’été 2006, au Liban-Sud.
Dans certains cercles politiques, où l’on prête au Hezbollah une capacité militaire qui peut paraître surestimée, on se demande pour quelle raison le parti chiite ferme l’œil sur certaines agressions. Ces milieux rappellent que cet attentat est le troisième de ce type à être perpétré au Sud-Liban. Et d’ajouter qu’à seul titre défensif, la Résistance islamique devrait réagir dans des cas analogues, ou du moins se mobiliser pour n’avoir pas, à son tour, à recevoir des « messages » explosifs.
Cherche-t-on à pousser la Finul à s’en aller ? À déstabiliser le Liban ? Est-ce simplement un « message » d’avertissement adressé à la France de Nicolas Sarkozy?
Voilà quelques-unes des questions qui se posaient naturellement hier aux responsables politiques. Le chef de l’État est convaincu que l’on cherche à pousser la Finul à s’en aller. La France a choisi de ne pas faire le lien entre cet attentat et l’appui politique et, semble-t-il, logistique, qu’elle apporte à l’opposition syrienne.
Un observateur indépendant penche, pour sa part, en faveur de la thèse du « message », relevant que la puissance des charges posées sur l’itinéraire des convois de la Finul est telle que, jusqu’à présent, leur explosion n’a fait que des dégâts et des blessés, mais pas de morts. En outre, ces charges sont actionnées à distance et non télécommandées, afin de contourner les systèmes de brouillage de la force internationale.
Bien entendu, le Premier ministre – pour la forme – a demandé aux forces armées un rapport circonstancié sur cet attentat et l’arrestation de ses auteurs.
Mais en mai, six Casques bleus italiens avaient été blessés par une bombe à Saïda.
Et en juillet, toujours à Saïda, six Casques bleus français avaient été blessés par une explosion similaire à celle de vendredi.
Ces deux attentats n’avaient pas été revendiqués, et tous les efforts pour en identifier les auteurs étaient restés sans résultat.
Fera-t-on preuve de plus de sagacité cette fois ?
Il est permis d’en douter.

mercredi 30 novembre 2011

Le tir de roquettes contre le nord d’Israël est resté un incident isolé


  OLJ 30/11/2011

Des soldats de la Finul effectuant une patrouille dans la zone d’où les roquettes ont été tirées dans la nuit. Photo Mahmoud Zayyat/AFP
Des soldats de la Finul effectuant une patrouille dans la zone d’où les roquettes ont été tirées dans la nuit. Photo Mahmoud Zayyat/AFP
Sécurité Des roquettes tirées à partir du Sud-Liban sont tombées hier, avant l’aube, dans le nord d’Israël, sans faire de victimes. La riposte israélienne ne s’est pas fait attendre.

Quatre roquettes lancées à partir du Liban-Sud se sont abattues dans la nuit de lundi à mardi dans le nord d’Israël. Selon les médias israéliens, elles ont provoqué des dégâts dans un poulailler et causé un début d’incendie qui a été rapidement maîtrisé. Une autre roquette est tombée dans une localité sans exploser. L’artillerie israélienne a riposté en tirant des obus vers le sud du Liban, entre deux villages frontaliers.
Cet incident, le premier de ce genre depuis plus de deux ans, aurait pu susciter la crainte d’une escalade à la frontière israélo-libanaise. Toutefois, selon la radio de l’armée israélienne, les représailles aux tirs de roquettes sont restées « limitées et ponctuelles ». L’armée israélienne, de son côté, a souligné qu’empêcher ce genre de tirs « relève de la responsabilité du gouvernement libanais et de l’armée libanaise »

Un groupe dans la mouvance d’el-Qaëda, les Brigades d’Abdallah Azzam, a revendiqué le tir « sur les colonies sionistes dans le nord de la Palestine, qui a atteint sa cible », dans un communiqué adressé au site Internet Elnashra. Ce tir s’est produit à l’occasion de l’anniversaire du plan de partage de la Palestine mandataire par l’ONU en 1947. En septembre 2009, un groupe baptisé « Brigades Abdallah Azzam-bataillons Ziad el-Jarrah » avait revendiqué une opération similaire pour l’anniversaire des attentats du 11-Septembre.
Le Hezbollah, qui contrôle la région de Rmeich en grande partie (d’où sont partis les tirs), s’est refusé à tout commentaire dans l’immédiat. Mais les responsables israéliens ont tenu à souligner qu’ils ne croyaient pas à une confrontation avec ce mouvement. « Le Hezbollah comprend qu’il n’a aucun intérêt à une escalade », a affirmé le ministre chargé des services de renseignements Dan Meridor.

Patrouilles renforcées
L’armée libanaise, dans un communiqué officiel, a affirmé qu’une roquette avait été tirée vers Israël à partir d’une zone proche de la localité de Rmeich (Sud), sans être en mesure d’en préciser les auteurs. Deux plates-formes en bois à partir desquelles des roquettes peuvent être tirées, ainsi que du matériel électrique ont été découverts à cet endroit, a précisé un officier. Dans ce même communiqué, l’armée a souligné que les quatre obus tirés par les Israéliens « sont tombés entre les villages de Rmeich et Hanine, sans faire de victimes ». L’armée indique qu’elle a aussitôt « fait circuler des patrouilles intensives pour tenter de découvrir l’identité de la partie responsable du lancement des roquettes et pour colmater les brèches qu’ils ont exploitées pour perpétrer leur acte, tout cela en coordination avec la Finul ».
La Finul, pour sa part, a confirmé l’attaque et précisé dans un communiqué que ses radars « ont détecté le tir d’au moins une roquette vers Israël dans le secteur de Rmeich ». Le commandant de la Finul, le général Alberto Asarta Cuevas, a annoncé le déploiement de renforts pour empêcher « d’autres incidents ». « C’est un incident sérieux en violation de la résolution 1701, clairement destiné à déstabiliser la région, a-t-il dit. Il est impératif d’identifier et d’arrêter les coupables de cette attaque, ce pour quoi nous ne ménagerons pas nos efforts, en coopération avec l’armée libanaise. »
Le général Asarta a insisté « sur la nécessité d’agir avec retenue des deux côtés ». « Les deux parties m’ont assuré leur engagement à préserver l’état de cessation des hostilités, en application de la résolution 1701 », a-t-il ajouté.

Une « réponse du régime syrien aux pressions » ?
Cette escalade imprévue à la frontière a provoqué de nombreuses réactions de la part d’hommes politiques, à leur tête le président de la République, Michel Sleiman. Celui-ci a considéré que « le lancement de roquettes sur base d’initiatives individuelles vers les territoires palestiniens occupés n’est pas dans l’intérêt de la solidarité avec le peuple palestinien ». « De plus, a-t-il poursuivi, cela est considéré comme une entorse à la stabilité au Sud, à la résolution 1701, aux lois libanaises et aux engagements internationaux qui font partie des constantes de la politique libanaise extérieure et de ses relations internationales, notamment avec l’ONU. »
À l’issue d’une réunion avec la députée Bahia Hariri, en réponse à une question sur les roquettes, l’ambassadeur de France Denis Pietton a déclaré pour sa part « n’avoir aucune information » sur ce plan, mais il a espéré que cet incident restera limité. De même, le coordinateur spécial des Nations unies pour le Liban, Robert Watkins, a décrit le lancement de roquettes comme « un malheureux incident ». Il a espéré que celui-ci « se limitera à ce qui s’est passé ce matin (hier matin) et ne mènera pas à une escalade des hostilités ».
Pour sa part, le vice-président du Parlement Farid Makari a fait le lien entre cet incident et « le message de menaces proféré la veille par le ministre syrien des Affaires étrangères, Walid Moallem, en réponse aux sanctions économiques imposées par la Ligue arabe à la Syrie ». Il a estimé que « c’est l’une des organisations entretenant un lien étroit avec le régime syrien qui est responsable de cet incident ».
Pour Makari, le lancement de roquettes à partir du Sud « est un message adressé à la communauté internationale, selon lequel le régime syrien continue de détenir des cartes sensibles qu’il peut utiliser en cas de pressions ». Le député a mis en garde contre le risque d’autres incidents du même genre, espérant que cela n’aura pas lieu « parce que personne n’a intérêt à déstabiliser le pays ».
De son côté, le député Jean Oghassabian, du bloc du Futur, a vu dans cet incident à la frontière « un grave message adressé à la communauté internationale, surtout que la Ligue arabe vient d’imposer des sanctions économiques à la Syrie ». Il a estimé qu’« aucune partie libanaise n’est impliquée dans cet incident ».
Le Rassemblement indépendant du Kesrouan-Ftouh, proche du 14 Mars, a été encore plus loin en considérant que cet incident « est l’une des manières d’exécuter la menace syro-iranienne visant à mettre la région à feu et à sang si les pressions se poursuivent sur le régime syrien en réponse à l’oppression de son peuple et sur le régime iranien pour l’interruption de son programme nucléaire ».  

Réactions des internautes à cet article

- Mon cher Robert,il y a un fond de vérité dans ce que tu écris...au fond,toutes ces armes ,et nos farouches miliciens,c'est presqu'un atout touristique...on pourrait imaginer un "Milicia tour",avec reconstitution de batailles et tout le toutim...et pour les "bons " touristes,une séance de tir à belles réelles à la Kalachnikov ou au M16...on pourrait faire payer çà très cher,et donner des diplômes de "résistant honoraire" de tel ou tel couleur...comme çà,tout le monde serait content,et le "génie " libanais du commerce aura prouvé une fois de plus sa supériorité...je plaisante?Euh,à vrai dire,pas tout à fait...au point où nous en sommes ,pourquoi pas?
GEDEON Christian

- Al-Qaëda revendique le tir lancé depuis le territoire libanais, mais bon, où est le problème ? C'est un incident isolé, tout va bien. Mais qu'on ne touche surtout pas aux armes des milices, des Palestiniens et autres nombreux groupuscules, ça fait le charme du Liban.
Robert Malek

vendredi 16 septembre 2011

Des Libanais Chiites prennent encore les soldats français pour cible

Des Libanais Chiites prennent encore les soldats français pour cible

Rédigé par le Sep 14th, 2011 and filed under Monde islamique, Orient. Vous pouvez suivre les réponses à cet article grâce au RSS 2.0. Vous pouvez laisser une réponse ou un trackback à cet article
Des Libanais ont attaqué une patrouille française de la Force intérimaire des Nations Unies au Liban (FINUL) dans la partie sud du pays. L’attaque, sournoise, a été menée pendant la nuit de mardi à mercredi.
C’est dans le village d’Aita al-Shaab ,surnommé Kandahar du Sud Liban , que les militaires français ont été victimes d’une embuscade. Bien préparés, les forces de maintien de la paix n’ont déploré ni victime ni blessé.
La tension s’est accrue ces derniers mois entre les casques bleus et les Libanais, dans une région où tous les résidents sont affiliés au mouvement terroriste pro-iranien Hezbollah. De l’autre côté de la frontière, en Israël, on accuse régulièrement la FINUL de ne pas faire son travail et d’avoir laissé, par exemple, les terroristes se réorganiser et stocker au moins 40.000 missiles depuis 5 ans… Sans bouger ou dénoncer.
La force multinationale de la FINUL mobilise actuellement 12.000 soldats stationnés dans le sud du Liban. Leur tâche principale est de surveiller la frontière du pays avec Israël. Le 26 Juillet, cinq soldats de la FINUL avaient déjà été blessés dans une attaque à la bombe à Sidon.
Antoine Chatrier – JSSNews
http://jssnews.com/2011/09/14/les-libanais-prennent-encore-les-soldats-francais-pour-cible/

samedi 11 juin 2011

La FINUL et Jouzour Loubnan plante des arbres à Aynata
BEYROUTH | iloubnan.info - Le 10 juin 2011

En partenariat avec l'organisation non-gouvernementale (ONG) Jouzour Loubnan qui, dédiée à l'environnement, est particulièrement versée dans la plantation d'arbres, le contingent français de la Force Intérimaire des Nations Unies au Liban (FINUL) avec la participation du contingent népalais et des Forces armées libanaises procèderont, le dimanche 12 juin 2011 à 10h45, à la poursuite d'une campagne de reforestation. 6100 arbres libanais seront plantés dan la localité d'Aynata parmi lesquels des amandiers sauvages, des cèdres du Liban, des arbousiers d'Orient, des caroubiers siliqueux, des chênes, des pruniers, des pistachiers, des poiriers, des pins pignons, des lauriers et des frênes.

A l'occasion de cet événement, le colonel Genetel, commandant le contingent français, le colonel de l'Estoile, commandant la Force Commander Reserve de la FINUL, le représentant des Forces armées libanaises, l'attaché de défense de l'Ambassade de France, le colonel Petrel, Monsieur Pacholek, représentant le Ministère de l'Agriculture près l'Ambassade de France au Liban, Monsieur Khalil Dbouk, Caimacam de Bint Jbeil, Monsieur Abbas Khanafer, Président de la Municipalité de Aynata accompliront la plantation symbolique d'arbres pour le lancement de cette journée de la reforestation au Sud Liban.
Ce projet d'actions civilo-militaires CIMIC (Civilian Military Cooperation) a été initié en décembre 2010 en coopération avec les unités françaises de la FINUL et l'organisation non-gouvernementale Jouzour Loubnan.

S'inscrivant dans la durée, cette reforestation bénéficie d'un suivi pendant une période de trois ans. Ces plantations, menées conjointement et avec le soutien financier de JOUZOUR LOUBNAN, ont pour but de contribuer à la restauration durable de la couverture forestière du Liban. Cette organisation libanaise fournit, à cette occasion, les arbres, le système d'irrigation et l'expertise technique. Elle supervise, assure le suivi de ce reboisement avec l'aide et l'appui de la municipalité d'Aynata et en garantit la survie dans le temps. Durant ces deux dernières années, 32000 arbres ont déjà été plantés dans plus de six villages principalement situés dans des régions arides.

A terme, ces projets de création de forêts au Liban ont pour ambition de s'inscrire dans " la campagne pour un milliard d'arbres " promue par le Programme des Nations Unies pour l'environnement (PNUE) en faveur de la reforestation de la planète.

http://www.iloubnan.info/environnement/actualite/id/62913/titre/La-FINUL-et-Jouzour-Loubnan-plante-des-arbres-%C3%A0-Aynata