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dimanche 28 mai 2017

Oum Pierre, de Aïn Ebel, est morte sans jamais avoir revu son fils, parti en Israël



L'Orient -Le jour - Patricia Khoder 27/05/2017



Eglises de Ainebel 


Depuis dix-sept ans, des milliers de familles attendent leurs bien-aimés partis en Israël avec le départ des soldats de l'État hébreu.

Patricia KHODER | OLJ
Il y a dix-sept ans, des milliers de Libanais ont quitté les nombreux villages de la bande frontalière vers Israël avec le retrait des soldats de l'État hébreu. Des hommes, des femmes et des enfants sont partis, craignant les représailles du Hezbollah. Ces Libanais appartiennent aux communautés chrétienne, druze et chiite. Certains d'entre eux sont rentrés au Liban et ont purgé diverses peines de prison, d'autres sont partis vers l'Australie, le Canada, l'Allemagne ou la Suède, alors que plusieurs milliers d'autres sont toujours en Israël, attendant une loi d'amnistie. Rien que pour le caza de Bint Jbeil, ils sont encore 2 500 Libanais à vivre en Israël depuis dix-sept ans. Leurs familles espèrent leur retour.


Le mouvement « Ils ont le droit de rentrer » (Hakkon Yerjaho) a effectué au cours de ces derniers mois des rencontres avec les leaders des partis chrétiens, proposant d'élaborer une loi d'amnistie et de la présenter au Parlement. Jusqu'à présent, rien de concret n'a été réalisé.



L'année dernière, L'Orient-Le Jour, dans le cadre d'une série d'articles sur le sujet, avait interviewé une femme de 92 ans. Oum Pierre, originaire de Aïn Ebel, voulait voir son fils, parti en Israël, avant de mourir. La semaine dernière, la nonagénaire est décédée. Elle attendait toujours le retour de Pierre.



Nous reproduisons ci-dessous des extraits de l'article publié en juillet dernier :

« Un peu plus loin dans le village, Oum Pierre se déplace devant sa terrasse à l'aide d'une canne. Sa peau est laiteuse, ses yeux sont verts, ses cheveux teints en roux foncé et ses cils fins et tatoués. Oum Pierre fut certainement une belle femme. Elle parle lentement et ne peut pas évoquer son fils, ancien militaire de l'Armée du Liban-Sud, âgé actuellement de 55 ans, sans pleurer. » « Quand les Israéliens ont évacué le Liban-Sud en mai 2000, je suis partie de l'autre côté de la frontière avec mon fils et sa famille. Je suis rentrée au bout d'un mois.
« Je pensais qu'il me suivrait bientôt, qu'il finirait par rentrer, qu'une solution serait trouvée... L'une de ses filles est rentrée au Liban il y a deux ans. Elle a épousé un homme du village. Elle vient souvent me voir.
« Quand le patriarche maronite est venu à Aïn Ebel en visite paroissiale, je lui ai dit de m'aider, en vain. J'ai frappé à toutes les portes, tout s'est fermé devant moi. Aucune promesse n'a été tenue. Je pense à mon fils à longueur de journée, comme je respire. J'ai 92 ans. Il ne me reste plus longtemps à vivre. Je veux juste voir mon fils avant de mourir. »


Pour mémoire

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