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lundi 7 août 2017

Raï : Nos appels à la commémoration du centenaire du Grand Liban « restent sans réponse »

Raï : Nos appels à la commémoration du centenaire du Grand Liban

 « restent sans réponse »

OLJ 27-6-2017 
Le patriarche maronite Béchara Raï a regretté, hier, que tous ses appels à la création d'un comité national pour la célébration du centenaire de la proclamation du Grand Liban restent, à ce jour, « sans réponse ».

Lors d'une réunion tenue avec des recteurs des universités catholiques du Liban, le prélat a rappelé que « le patriarcat maronite se considère comme le premier concerné historiquement par la commémoration du premier centenaire de la proclamation du Grand Liban ». Et le patriarche Raï de préciser qu'il a publié, il y a trois ans, une feuille de route devant conduire à une commémoration nationale, le 1er septembre 2020. Pour lui, cette feuille de route devait constituer « un plan de travail pour le président qui devait être élu en mai 2014 ».

« Depuis l'élection du président Michel Aoun, a-t-il dit, toutes les préoccupations se sont concentrées sur l'élaboration d'une nouvelle loi électorale et les prochaines élections qui auront lieu dans un an, et il ne restera plus que 14 mois pour préparer le centenaire », a-t-il déploré. Et d'espérer que la réunion d'hier « pavera la voie à un travail culturel et national commun non seulement avec les universités catholiques, mais aussi avec les autres établissements scolaires et universitaires au Liban, ainsi que toutes les composantes culturelles ».

Le prélat a enfin souhaité la coopération avec l'ambassade de France, dans ce cadre, puisque « la France, a-t-il dit, est un partenaire essentiel dans l'édification du Grand Liban ».

À signaler que les recteurs de l'Université Sainte-Famille de Batroun, sœur Hilda Chélala, de l'Université Saint-Joseph, Salim Daccache, de l'Université de Louaïzé, Walid Moussa, de l'Université antonine, Germanos Germanos, de l'Université Saint-Esprit de Kaslik, Georges Hobeika, ainsi que de l'Université La Sagesse, Khalil Chalfoun, étaient présents à cette réunion.

vendredi 17 février 2012

Fwd: Rai- abou Arz - chypre

Rai- abou Arz - chypre
L'Orient-Le Jour > Dernières Infos > Raï a rencontré le fondateur des Gardiens des Cèdres à Chypre
Raï a rencontré le fondateur des Gardiens des Cèdres à Chypre

olj.com | 14/02/2012 |

Lors de sa tournée chypriote, le patriarche maronite Mgr Béchara Raï, a rencontré Étienne Sakr, alias Abou Arz, le fondateur du parti des Gardiens des Cèdres, rapporte aujourd'hui le journal an-Nahar.

Âgé de 74 ans, M. Sakr vit à Chypre depuis 2000. Cette année-là, Israël s'était retiré du Liban-sud, ce qui avait entraîné la fuite d'un certain nombre de Libanais. Parmi eux, Abou Arz, qui vivait à Aïn Ebel, village chrétien frontalier d'Israël.

Accusé d'avoir collaboré avec Israël, Étienne Sakr a été condamné à mort par contumace. Une accusation rejetée par lui et qu'il attribue à ses prises de position antisyriennes.

Fondé en 1975, au début de la guerre civile, le parti des Gardiens des Cèdres était doté d'une milice. Aujourd'hui, le parti existe toujours sous l'appellation de Mouvement nationaliste libanais.

Lire aussi : Clôture de la visite pastorale du patriarche Raï à Chypre

samedi 3 décembre 2011

Les maronites et la France » font toujours couler de l’encre



OLJ - Par Carole DAGHER | 03/12/2011

Mgr Mazloum prononçant son allocution.
Mgr Mazloum prononçant son allocution.

Communauté Sous le thème « Les maronites et la France : regards croisés », le Centre de documentation et de recherche (CMDR)-France a organisé un colloque de haut niveau au palais du Luxembourg (siège du Sénat), regroupant autour de quatre tables rondes historiens, universitaires, écrivains de renom et diplomates. Dans son allocution d’ouverture, l’évêque Samir Mazloum, visiteur apostolique pour les maronites en Europe, a présenté le rôle et les objectifs du CMDR, dont il est le président effectif au Liban et en France.
Le CMDR-France regroupe dans son conseil d’administration des personnes actives de la communauté franco-libanaise à Paris (intellectuels, avocats, consultants, financiers). Centre indépendant d’analyse et de réflexion, il est constitué en association depuis 1901, et placé sous l’autorité du patriarche maronite, dans la lignée du CMDR-Liban, qui avait été créé en 2004 par le patriarche Nasrallah Sfeir.
Pour leur première initiative publique, les organisateurs du colloque ont voulu associer et confronter des personnalités aux parcours très différents. Le souci d’irriguer la réflexion au sein des maronites a été salué par les personnes présentes, et notamment par le rédacteur en chef adjoint du journal « La Croix », Jean-Christophe Ploquin, comme un défi à la fois courageux et stimulant. S’il est rare en effet d’évoquer l’histoire des maronites sans que ne se profile l’ombre portée de la France sur le destin de cette communauté, la relation franco-maronite n’a pas épuisé sa richesse et sa diversité. L’originalité de la démarche du CMDR-France résidait dans le fait de soumettre cette relation à une double lecture, maronite et française, dans un effet de miroir reflétant son impact sur l’histoire du Levant et la manière dont elle est perçue de part et d’autre. D’où le complément de titre : « Regards croisés ».


 
Réactions des internautes à cet article

- Ne rêvez pas Maronites du Liban. La grande Mère, c'était du passé. Aujourd'hui, ce sont les intérêts vitaux de chaque pays qui tracent ses politiques, surtout étrangères. Des paroles on entendrait, bien sûr, des actes on ne verrait jamais. Les temps des croisades sont révolus. Bkerké et les autres autorités chrétiennes doivent prendre en considération cette vérité, que l'Occident, laïc par exellence, ne cherche que ses intérêts propres et vendrait, sans souci de conscience, tous les chrétiens du M.O. pour quelques barils d'or noir. L'ultime aide qu'ils pourraient décider, c'est d'acceuillir les chrétiens chez eux, pour apaiser le peu de conscience qui leur reste, s'il leur en reste encore ! Anastase Tsiris

Maronites et chrétiens d’Orient : trois axes de réflexion

03/12/2011

À l’heure où les soulèvements arabes posent la question de l’avenir démocratique de la région, la 1re table ronde, modérée par Georges Zouein, consultant en culture et développement, s’est penchée sur la question des chrétiens d’Orient, à nouveau d’actualité. Sous le titre « Mythes et réalités sur la situation des chrétiens dans le monde arabe : la place des maronites dans la politique de la France au Levant », l’ancien ministre Georges Corm a développé trois axes de réflexion. Il a d’abord contesté l’appellation de « chrétiens d’Orient », porteuse selon lui d’une « connotation ethnique », et renvoyant à une idée de souffrance et de persécutions subies, appelant une protection occidentale. Corm a indiqué préférer l’emploi du mot « Église ». Il a ensuite développé l’importance symbolique et politique acquise par l’Église maronite à travers sa « relation à la fois ambiguë et sympathique avec la France, selon les circonstances ». Déplorant l’instrumentalisation de la communauté dans les rivalités franco-britanniques, il a estimé à cet égard qu’il fallait « cesser d’idéaliser la relation franco-maronite ». Enfin, abordant la question de l’émigration, il a souligné la nécessité de ré-enraciner les fidèles de l’Église maronite dans leur terre et de leur apprendre leur histoire et leur patrimoine syriaques, oubliés au profit de l’histoire de France. Il a rendu à cet égard un hommage particulier au père Youakim Moubarak, trop tôt disparu.
Le père Pascal Gollnisch, directeur de l’Œuvre d’Orient, devait souligner l’intérêt particulier de la France pour les chrétiens d’Orient. Mais, a-t-il déclaré, « si les Français aiment les maronites, ils ont tendance à projeter sur eux leurs préoccupations hexagonales ». Il a développé les principaux axes de la mission de l’Œuvre d’Orient : éducation, santé et formation des prêtres, insistant sur l’importance de l’aide aux établissements francophones. Saluant le rôle du patriarche maronite, il a dénoncé la volonté de la presse de l’entraîner vers la question de la politique en Syrie, avant de conclure sur la nécessité de respecter la Déclaration universelle des droits de l’homme, les droits de l’homme étant inaliénables et non « adaptables » d’une culture ou d’une religion à une autre.

L’historienne Chantal Verdeil (Inalco) devait pour sa part développer le rôle des missionnaires dans les relations entre les maronites et la France entre le XIXe et le XXe siècle, lorsque la France était « protectrice des chrétiens d’Orient ». Bien que n’étant pas tous Français, les missionnaires, en particulier les jésuites, auraient pu être perçus comme le relais de la politique française au Levant. Verdeil a développé les axes de ces missions, essentiellement catholiques, dans le renforcement des Églises catholiques orientales, face à deux « menaces », celle de l’influence protestante, alors considérée comme hérétique, et celle de la modernité, issue des principes de la Révolution française notamment.

L’occasion manquée de la proclamation du Grand Liban

   
  
03/12/2011

Dirigée par Jean-Christophe Ploquin, la 2e table ronde a abordé la construction de la relation privilégiée entre les maronites et la France et ses conséquences. Sous le titre : « La formation du Grand Liban en 1920 ou la fin d’une grande politique française au Levant », l’historien et écrivain Gérard Khoury a développé une lecture tout à fait inédite de l’acte de naissance du Grand Liban.
Du XVIe siècle à la Première Guerre mondiale, la France a eu, selon lui, « une grande politique ottomane et une petite politique de soutien aux chrétiens d’Orient ». « C’est grâce à sa grande politique, sur laquelle elle s’appuyait, que la France a pu améliorer le sort des minorités du Levant, et principalement celui des chrétiens du Mont-Liban, qu’on qualifiait de clientèle de la France, alors fille aînée de l’Église », relève-t-il. « À partir de la deuxième moitié du XIXe siècle et surtout après l’instauration du régime d’autonomie de la Moutassarrifiya en 1861 pour le Mont-Liban, la France va accentuer sa petite politique en s’appuyant de plus en plus sur les maronites pour des raisons politiques, économiques et culturelles. »

Les accords Sykes-Picot de démembrement de l’Empire ottoman, le rôle de Clemenceau, celui du patriarche Hoyek à la conférence de Versailles, sont alors détaillés par le conférencier, jusqu’au dénouement, avec la proclamation de l’État du Grand Liban par le général Gouraud, le 1er septembre 1920, que Khoury assimile à « une occasion manquée », celle de « l’harmonisation des vœux de la majorité et des minorités qu’avait presque réussie Clemenceau ».
Les relations franco-maronites, c’est aussi les maronites en France et l’histoire d’une « émigration » qui n’en est pas une. Le Foyer franco-libanais en est un exemple éclairant. Mgr Saïd Saïd, vicaire patriarcal maronite en France, a exposé l’histoire du culte maronite en France, depuis sa reconnaissance en 1892 par l’État français et l’affectation de la petite chapelle du Sénat aux maronites, jusqu’à l’inauguration, en 1915, de l’église de la rue d’Ulm, sous le nom de Notre-Dame du Liban. C’est en 1936 qu’est créé un comité d’honneur pour s’occuper du projet de la fondation qui prend le nom de Foyer franco-libanais, lequel sera inauguré en 1963 par le patriarche Méouchy. Soulignant le rayonnement culturel de cette institution, qui fut soutenue par des personnalités éminentes de la diaspora libanaise, Mgr Saïd devait relever le désir des maronites de s’inscrire dans une perspective nationale. « Avec cette chapelle et cet ordinariat, a-t-il ajouté, on ne parle plus de maronites à Paris, mais de maronites de Paris. »
Enfin, l’historienne Nadine Méouchy (IFPO) a déroulé « un siècle de relations entre les maronites et la France, 1860-1960 », durant lequel l’Église maronite connait une ascension politique irrésistible. Cette ascension se manifeste notamment sous le régime de la Moutassarrifiya, qui « fournit aux maronites une culture politique et une expérience de gouvernement unique adossée à une garantie internationale et surtout française ». Cela n’empêchera pas le patriarche Arida de s’opposer à plusieurs reprises à la politique française sous le mandat, et à s’autonomiser par rapport à la tutelle française. Ce qui montre à quel point les maronites demeurent attachés, à travers leur histoire, d’abord au principe de liberté qui a toujours été leur moteur (Youssef bey Karam en est un exemple flagrant au XIXe siècle). C’est cette liberté qui leur a permis de jouer un rôle-clé de vecteur de la modernité en Orient.
Faisant la transition avec la 3e table ronde, Méouchy a développé une conclusion particulièrement intéressante, qui a alimenté le débat dans la salle. Elle mérite d’être rapportée, en raison du regard analytique et
critique.
« L’indépendance, souligne Méouchy, montre rapidement que la communauté maronite, toujours politiquement dominante et objectivement coresponsable avec les sunnites de la construction de l’État, n’a pas réussi à se défaire de la conscience minoritaire héritée du temps de l’Empire. La relation privilégiée avec la France lui aura permis entre autres d’obtenir un État à ses conditions, mais pas de penser l’État pour tous à partir du moment où d’autres communautés y étaient incluses. Le modèle d’État-nation sécularisé imposé par la France n’était pas adapté à la réalité anthropologique des sociétés du Proche-Orient. De plus, ce modèle fut perverti dès l’origine par la France elle-même puisqu’elle cautionna l’institutionnalisation du confessionnalisme. Au fond, c’est pour n’avoir pas assumé la responsabilité historique de la construction nationale que les maronites ont perdu la prédominance dans l’État libanais, mais la légitime interrogation autour de cet échec devrait peut-être porter sur le fait minoritaire bien plus que sur la communauté maronite en elle-même. »
Et Méouchy de se référer à l’actualité régionale, où « d’autres minorités, les chiites du Liban, à travers le parti dominant, le Hezbollah, et les alaouites de Syrie, loin de tirer les leçons des erreurs maronites, ont aussi manqué les rendez-vous de l’histoire avec l’État national démocratique en reproduisant les mêmes visions minoritaires d’ancien régime, mortifères au niveau national et suicidaires au niveau communautaire si l’on veut bien considérer que la démocratie est la meilleure garantie de la continuité de l’État et de la survie des minorités ».

Les trois pistes de la modernité maronite contemporaine

    OLJ  
03/12/2011

Modérée par Antoine Fleyfel, docteur en théologie et en philosophie, la 3e table ronde a posé la question de savoir si, avec les bouleversements survenus au Liban et dans le monde arabe, les maronites, culturellement porteurs de modernité, ont encore un rôle original à jouer dans ce sens.
L’historien Bernard Heyberger (EHESS) devait aborder la problématique sous l’angle historique et culturel, où la modernité introduite par les maronites au Levant est évoquée en termes d’éducation, de structuration de la société, de large diffusion des connaissances (grâce à l’imprimerie notamment), d’émergence de l’individu, de prise de conscience nationale. D’où il apparaît que le clergé maronite a été, historiquement, l’initiateur de la modernité dans la société du Mont-Liban, à travers les réformes engagées dans l’Église (synode de Louayzé, 1736), la rationalisation de la vie sociale, l’instauration de la gratuité de l’enseignement, obligatoire pour les filles et les garçons, et même l’exigence du libre consentement des époux (malgré les réticences de la société). Mais le paradoxe de l’Église est que, tout en modernisant la vie sociale, elle reste une institution réactionnaire. La littérature arabe ne sort pas du domaine de la dévotion. « Au XIXe siècle, relève Heyberger, les individus libres et citoyens issus de la “maronitude” et du collège de Aïn-Warka rompent avec la communauté (Boutros Boustani, Ahmad Farès Chidiac, Gibran Khalil Gibran) pour s’affirmer en tant qu’individus et pour apporter quelque chose de nouveau qui se rapporte à cette modernité des Lumières, comme on la conçoit en Europe au XIXe siècle. »

Des champs féconds de l’histoire maronite, la thématique aborde le monde contemporain, et plus particulièrement la période d’après-guerre. Celle-ci marque une plus grande ouverture de la politique française aux autres communautés libanaises. Cette nouvelle orientation signifie-t-elle une dépréciation de la place des maronites dans les relations franco-libanaises ? Jean-Pierre Lafon, ancien secrétaire général du Quai d’Orsay, répond à cette question en développant les priorités de la diplomatie française lorsqu’il était ambassadeur au Liban (1994-1998). L’amitié entre Jacques Chirac et Rafic Hariri dominait alors le paysage politique et diplomatique libanais. Cette période de la reconstruction et du renforcement du lien français avec la communauté sunnite fut aussi celle de l’ouverture à la communauté chiite, notamment par le biais de la construction du lycée français à Nabatiyé, rappelle Lafon. Soulignant les diverses réalisations intervenues alors (dont la création de l’ESA à Beyrouth), le diplomate français souligne l’importance de la présence chrétienne au Liban, et notamment maronite, et de son interaction avec les autres communautés.
Joseph Maïla, directeur de la Prospective au Quai d’Orsay, a pour sa part élaboré sur la question de la modernité. Les maronites, contraints de choisir entre la pesanteur des contraintes en Orient et l’adaptation aux changements historiques, tout en préservant leur identité, « sont constamment confrontés à des dilemmes créateurs ».
Maïla a ainsi développé les trois pistes de la modernité maronite contemporaine : « La première trajectoire, plutôt exceptionnelle, consistait à sortir de la communauté pour aller vers l’État. La communauté maronite a eu la chance, de par ses qualités propres et par sa relation avec la France, de se doter d’un État, dans le contexte de la fin de la Seconde Guerre mondiale. Ce choix de l’État s’est fait en prenant le risque de la pluralité, mais au détriment de l’identité. L’expérience maronite est celle de la pluralité, dans une territorialité libanaise définie comme la volonté de vivre dans un espace commun avec d’autres communautés, dans un État libre et indépendant (ce que les Libanais appellent la souveraineté). Les maronites ont été les inventeurs de cette territorialité d’indépendance dans laquelle ils ont conçu leur existence et leur ancrage au Proche-Orient. »
« La deuxième introduction à la modernité portée par les maronites a été l’éducation qui a mené à un processus d’individuation », a poursuivi Maïla. « Le 3e choix fut le système économique libéral très ouvert. Il s’est fait dans une tentative de marier une tradition de négoce avec une tradition de communautarisme. Le penseur emblématique en fut Michel Chiha. Ce choix a été lourd de conséquences, car il s’est fait au détriment d’une intégration sociale forte. » Or aujourd’hui, « on ne peut plus faire le pari libanais sans faire le pari de la cohésion sociale ».
Maïla estime que « le pari maronite de la modernité a été gagné » dans la mesure où « les maronites ont porté l’idée de l’État, à laquelle se sont ralliés les sunnites en 1943, puis les chiites plus tardivement ». Ainsi « l’idée maronite de l’État, avec une conception pluraliste de la nation, a été partagée, certes dans la douleur et dans les crises, mais je ne connais pas de construction étatique qui ne se soit faite sans les contradictions ».
Ensuite, poursuit Maïla, vient « le temps du doute maronite », qui est celui de la guerre. Tentation rattachiste identitaire autoritaire, par rapport à la Syrie, ou partitionniste délétère ou indépendantiste sectaire (reconduire le rêve maronite de diriger la nation) se sont opposées. L’Église a tranché. Dirigée par le patriarche Sfeir, et aujourd’hui par son successeur Mgr Raï, elle a fait le choix d’un « enracinement d’ouverture », une appartenance à la terre, à son territoire et sa souveraineté, mais qui s’ouvre sur la modernité et le Moyen-Orient. Quelles sont les chances de la modernité libanaise ? L’émigration d’abord, notamment dans le contexte de la mondialisation. « L’émigration est une perte de substance, mais qui s’enrichit par un système de diaspora », estime Maïla. « La chance de la communauté maronite est d’avoir été mondialisée avant toutes les autres. Encore faut-il l’organiser. « Le 2e point est de réfléchir au développement du système : comment passer d’un système participatif à un système de citoyenneté. » Et finalement, que faire des révolutions arabes ? « Dans cette région, conclut Maïla, c’est une chance risquée, certes. L’islam politique se fait aujourd’hui au risque de la pluralité et de la démocratie. Il accepte de rentrer dans un cycle d’élections, de gestion et d’alternance. Il faut jouer le jeu, et il y a là un risque qu’il faut savoir prendre. » 


Le père Youakim Moubarak ou le « génie de la libanité


De gauche à droite : Neemat Frem, Annie Laurent, Olivier Germain-Thomas et Maya Ghosn.
De gauche à droite : Neemat Frem, Annie Laurent, Olivier Germain-Thomas et Maya Ghosn.
La 4e table ronde, modérée par Maya Ghosn, conseil en management et en communication, a posé les questions suivantes : que signifie être maronite aujourd’hui ? Comment les maronites peuvent-ils concilier leur ancrage identitaire et leur appartenance citoyenne dans les pays d’accueil ? Que peut découvrir un Occidental au contact ?
Sur cette dernière question, l’écrivain et journaliste Olivier Germain-Thomas a répondu en rendant un hommage particulièrement émouvant au père Youakim Moubarak, « un homme qui a changé ma vie ». Curé de Saint-Séverin pendant plus de 18 ans, écrivain, penseur, théologien, secrétaire général du patriarcat maronite, inspirateur du synode maronite, le père Moubarak a exercé « une influence considérable sur un grand nombre de spirituels, de penseurs, d’écrivains et d’artistes en France », tous également « touchés par sa lumière spirituelle ». Précisant que ce prêtre maronite hors du commun « a énormément fait pour montrer la force de la maronité au sein des Français » grâce à son charisme personnel, Germain-Thomas a rappelé le rôle important qu’il a joué sur le plan politique, étant en contact avec toutes les communautés, y compris druze et chiite. « Il a porté le génie de la libanité, qui consiste à pouvoir être soi-même partout, en restant fidèle à ses racines. » L’écrivain français a souligné l’importance de l’œuvre du père Moubarak dans le dialogue islamo-chrétien. Dans les dernières années de sa vie, à travers ses cours donnés à Louvain-la-Neuve ou dans ses conversations, Moubarak semblait attiré par la mystique de l’Inde, et notamment par le père Montchanin, lequel avait fondé une sorte d’ashram dans le sud de l’Inde, lieu de dialogue entre les chrétiens et les hindous. Le père Moubarak, a poursuivi le conférencier, était très intéressé par les églises malabares et malankares, et son désir à la fin de sa vie était d’y aller retrouver ces premières églises chrétiennes dont il se sentait proche. Il voulait « ouvrir une brèche dans l’abrahamisme », en rencontrant ces églises, porteuses d’un patrimoine syriaque antique, et établir un dialogue avec la grande mystique de l’Inde. Germain-Thomas a souligné que le père Moubarak fut un exemple de ce destin de la maronité, qui est celui du dialogue et de l’ouverture, sans jamais abandonner ses propres racines. Il a conclu en lisant un très beau texte du prêtre maronite visant à illustrer la force de sa conviction et de sa foi.

L’industriel libanais Neemat Frem, à la fois président de l’Association des industriels libanais et vice-président de la Fondation maronite dans le monde, homme engagé dans l’Église et la société libanaise, a développé pour sa part les causes et les effets de l’émigration libanaise et chrétienne, et expliqué les moyens mis en œuvre par la fondation pour en contrer les conséquences négatives. Soulignant la contribution économique des émigrés au pays, il a précisé que « le Liban compte le niveau le plus élevé de revenus envoyés par les émigrés au pays par habitant, soit 7 milliards de dollars par an, ce qui représente en moyenne 1 350 dollars par habitant ». Cependant, l’émigration des jeunes gens, dont l’âge varie entre 25 et 35 ans, a créé un déséquilibre démographique structurel, a-t-il déploré, énumérant aussi, parmi les maux d’un tel exode, la perte des compétences, la rupture des liens avec les émigrés de seconde génération, et l’oubli de la langue maternelle, le délitement des valeurs familiales, la stagnation des campagnes et le dépeuplement des zones rurales. Il a dressé un tableau alarmant de la situation démographique des chrétiens du Liban, dû au fait que les émigrés n’inscrivent plus leurs naissances et leurs mariages dans les registres de l’État libanais. Ainsi, d’après les registres au Liban, 75 % des Libanais mâles seraient célibataires au Liban du fait du non-enregistrement des mariages. Tenter de combler ces lacunes et de redresser la barre constitue le corps du travail de la Fondation maronite dans le monde, a soutenu Frem. Chiffres à l’appui, il a noté que « l’équilibre démographique au Liban, si essentiel à notre existence et à l’harmonie de la mosaïque interne, a été structurellement ébranlé ». L’émigration a réduit le nombre des chrétiens inscrits sur les registres de l’État civil libanais de 75 % au début du XXe siècle à 34,9 % aujourd’hui, dont 19 % de la communauté maronite. Il y aurait au moins 1,6 million d’expatriés non inscrits à l’État civil. Estimant que c’est « presque un sacrilège de laisser les générations de la diaspora maronite perdre le lien avec la mère patrie », Frem devait exprimer la « grave inquiétude de la Fondation maronite dans le monde au regard de ces chiffres, surtout que nous sommes à l’aurore d’une ère nouvelle, où la culture et les droits des minorités seront de plus en plus mis en évidence ». Et de poursuivre : « Si le XXe siècle a vu l’expansion monumentale de l’uniformisme, le XXIe siècle verra la réémergence de la richesse dans la diversité culturelle, religieuse, philosophique et même identitaire. L’art de construire des entités et des systèmes harmonieux et cohérents tout en préservant les grandes palettes de cultures, de valeurs, et de trains de vie sera finalement maîtrisé. Ainsi le Liban, pays de diversité et de pluralisme, pays de confrontation et de coexistence, jouera toujours le rôle de laboratoire du futur. Ce rôle, nous l’avons payé très cher ».
Pour toutes ces raisons, a poursuivi Frem, la Fondation maronite dans le monde cherche à aider les Libanais de la diaspora à réclamer officiellement la nationalité libanaise et à exercer des pressions en ce sens sur le gouvernement et le Parlement afin de les inciter à promulguer des lois qui faciliteraient les procédures de récupération de la nationalité. « À la Fondation maronite, nous croyons fermement que la diaspora libanaise doit faire partie de notre vie économique, sociale, culturelle et politique », a-t-il ajouté. « Nous avons besoin d’elle pour stimuler l’exportation, ouvrir les marchés, investir dans l’industrie, l’agriculture, le secteur privé et le tourisme. » Et, concluant un exposé qui fut un moment fort du colloque, il a énuméré, sous les applaudissements de l’auditoire, ce qu’il a appelé « les dix commandements de l’émigré » afin, dit-il, « que ce nouveau siècle nous soit un peu plus clément que le dernier ».
Pour aborder la question de la participation des catholiques orientaux à la mission universelle de l’Église, Annie Laurent était la personne indiquée. Ayant participé en qualité d’experte au synode sur les chrétiens du Moyen-Orient en octobre 2010, sympathisante notoire des chrétiens d’Orient et des maronites en particulier, dont elle défend le rôle crucial dans la région et dans le monde, dans ses ouvrages et ses conférences, elle a d’abord rendu hommage au père Michel Hayek qui l’a initiée à l’histoire des maronites. Selon elle, « l’Église maronite bénéficie de trois atouts : sa catholicité ancienne et intégrale, qui lui a fait développer des liens très importants avec la France et Rome, d’où sa propension à l’universalité ; une relation avec les autres Églises catholiques non entachée par un complexe de séparatisme ou de scissions survenues en son sein ; une présence importante des maronites partout dans le monde et une capacité d’intégration exceptionnelle dans les pays d’accueil ». « Par leur ouverture, les maronites ont déjà rejoint une dimension universelle, certains font partie des missions latines en Orient (carmes, jésuites...). En Occident, des prêtres maronites servent aussi dans des paroisses latines. »
Les catholiques orientaux doivent-ils pour autant renoncer à leurs traditions d’origine quand ils s’installent dans la diaspora ? La conférencière indique que le synode à Rome a plaidé pour une meilleure connaissance du catholicisme oriental par les latins (respect de leur propre rite, formation adaptée dans les séminaires ). De plus, les pères synodaux ont préconisé l’extension des juridictions patriarcales sur leurs fidèles établis hors du territoire historique, d’autant plus que ce nombre va croissant, dépassant celui des fidèles restés au Proche-Orient. À la Toussaint 2010, le cardinal archevêque de Paris, Mgr André Vingt-Trois, aurait même demandé aux évêques de France de voter une motion tendant à la création d’un diocèse maronite pour l’Europe.
En conclusion, Annie Laurent devait appeler à ne plus parler de minorités mais de communautés. « Les chrétiens ne peuvent pas militer pour des États ghettos, ils ont une mission universelle d’ouverture et doivent se mettre au service de tout le monde », conclut-elle. « Les catholiques ne cherchent pas la Jérusalem terrestre, mais ils doivent semer les valeurs du royaume de Dieu là où ils se trouvent. »
Le mot de clôture du colloque devait être prononcé par l’avocat Fouad Boustany, membre du conseil d’administration du CMDR-France, au bout d’une journée réussie en tous points et entrecoupée d’un déjeuner au restaurant du Sénat.

vendredi 23 septembre 2011

UCIPLIBAN - تحضيرات واستعدادات لاستقبال الراعي في منطقة بنت جبيل



بدأت في تبنين الاستعدادات والتحضيرات لاستقبال البطريرك الماروني بشارة الراعي الذي سيزور منطقة بنت جبيل لمدة يومين، وهي الزيارة الأولى من نوعها لبطريرك ماروني لهذه المنطقة الحدودية.


وقد رفع العديد من أقواس النصر واللافتات المرحبة والمؤكدة على وحدة المسلمين والمسيحيين في العيش المشترك و المحبة والسلام ، وذلك في الساحات العامة وباحات الأديرة والكنائس وعلى الطرق الرئيسية التي سيسلكها أو يمر بها من صور وصولا الى المنطقة كالسلطانية، تبنين، كونين، صف الهوا، عين ابل، القوزح، دبل ورميش وغيرها


ومن المتوقع أن تبدأ جولة اليوم الأول في منطقة بنت جبيل باستقبال شعبي في صف الهوى، وبعدها زيارة كنيسة السيدة في عين ابل، حيث سيلقي البطريرك كلمة بعد الترحيب من المطران مارون صادر،وسيضع حجر أساس للبيت الأبرشي، لينتقل منها الى كنيسة مار يوسف في القوزح والتي تتحضر لاستقبال شعبي من مدخل البلدة الى الساحة وباحة الكنيسة و سيتخللها كلمات للأب نجيب العميل ورئيس البلدية والبطريرك الراعي


اما جولة اليوم الثاني فستبدأ من دير سيدة البشارة - رميش و لقاء مع كهنة الأبرشية واستقبال شعبي في باحة كنيسة التجلي و كلمات من خادم الرعية ورئيس البلدية وقداس ، وتختتم بزيارة طلاب ثانوية الراهبات الاقدسين.
وطنية

22 / 09 / 2011وطنية

jeudi 22 septembre 2011

الراعي في النبطية الأحد والأب باسيل يعرب عن فرح ابناء الرعية بالزيارة



22 / 09 / 2011
تستعد منطقة النبطية لاستقبال البطريرك الماروني مار بشارة بطرس الراعي الأحد المقبل في اطار جولته الجنوبية، حيث اقيمت اقواس الترحيب بالراعي وارتفعت اليافطات المرحبة على مداخل مدينة النبطية 
والقرى التي سيزورها.
ومن المقرر ان يبدأ الراعي الجولة من بلدتي العيشية والجرمق باتجاه مثلث كفررمان وصولا الى محيط السراي الحكومي في النبطية حيث يقام له حفل استقبال، ويلقي رئيس بلدية النبطية احمد كحيل كلمة ترحيبية بالبطريرك الذي يتوجه بعدها الى مثلث دار المعلمين والمعلمات حيث يقام له ايضا حفل استقبال مماثل يتحدث فيه رئيس بلدية النبطية الفوقا راشد غندور. ويتابع موكب البطريرك الراعي سيراً باتجاه دير مار انطونيوس للرهبنة المارونية في النبطية الفوقا حيث سيقام له حفل استقبال عند مدخل الدير الى الكنيسة ويتراس قداسا بعدها يلتقي في الصالون الرسميين.
وحول زيارة الراعي الى النبطية، قال رئيس دير مار انطونيوس الأب باسيل باسيل لـ"النشرة" انه "فخر وبركة لنا ان تطأ قدما البطريرك ارض النبطية والجنوب ونحن متشوقون لهذه الزيارة التي لم يقم بها اي بطريرك منذ زمن"، لافتا الى ان الزيارة لها رمزية تؤكد على التعايش والوحدة حيث ان مدينة النبطية هي مدينة الامام الحسين، والدير عمره مئة عام ويتعايش مع جواره بمحبة وتعاون واحترام بحيث يلتقي قرع الاجراس مع اصوات المآذن في مدينة تتعدد فيها الطوائف"، مضيفا "نحن كمسيحيين في هذه المدينة المقاومة الصامدة نمارس طقوسنا الدينية بحرية والمسيحين لم يتأذوا ولا مرة".
وبعد زيارة الدير يتوجه الراعي الى بلدة الكفور حيث يقام له استقبال عصرا في كنيسة سيدة النجاة ويلقي كاهن الرعية الخوري يوسف سمعان كلمة ترحيبية تليها كلمة للبطريرك ولرئيس البلدية.
بعدها ينتقل الراعي والوفد المرافق الى نهر قاعقعية الجسر حيث يقام له حفل استقبال ثم يتوجه لبلدات صف الهوا ودبل وعين ابل ورميش.

jeudi 15 septembre 2011

برنامج زيارة البطريرك الماروني الى الجنوب في 24 ايلول


تتواصل التحضيرات في الجنوب لاستقبال البطريرك الماروني مار بشارة بطرس الراعي الذي يزور المنطقة في 24 و25 و26 الجاري، بإشراف راعي ابرشية صور للموارنة المطران شكرالله نبيل الحاج
الذي يشرف على وضع اللمسات الاخيرة لبرنامج الزيارة التي يستهلها وفق ما كشفت مصادر روحية لـ "المركزية" السبت 24 الجاري من مطرانية الموارنة في صور 
ثم ينتقل الى جويا، حيث سيقام على شرفه حفل غداء
يتوجه بعدها الى علما الشعب فالناقورة ثم العدوسية في الزهراني
يزور في ختام النهار بلدة القليعة حيث يبيت ليلته في منزل خادم الرعية الخوري منصور الحكيّم.

وفي اليوم الثاني ( الاحد 25) ، ينطلق الراعي في جولته بدءا من كوكبا صباحا ثم حاصبيا – مرجعيون
  ثم زيارة 3 كنائس مارونية في الخيام 
ثم العيشية فالجرمق ودير مار انطونيوس في النبطية حيث يتناول الغداء ويلتقي الرهبان.

بعد ذلك يزور الكفور ثم يتجه في موكبه عن طريق قعقعية الجسر الى صف الهوا عين ابل – القوزح دبل 
ليتناول العشاء في عين ابل 
ويعود الى دير رميش لينام فيه.

اما في اليوم الثالث (26 الاثنين (  فيلتقي الراعي في دير رميش رئيس الدير الاب باسيل ناصيف مع الكهنة وابناء الرعية في الحادية عشرة والنصف من قبل الظهر بعد قداس يرأسه في المناسبة 
ثم يتجه الى بفروة في الثانية عشرة والربع ظهرا 
وينتقل الى المصيلح في الاولى والنصف من بعد الظهر حيث يقيم رئيس مجلس النواب نبيه بري غداء على شرفه
ينتقل بعده الراعي الى الحجة فالمعمرية ثم مغدوشة.

واوضحت مصادر ان الرئيس بري كان تمنى على البطريرك الراعي ان تشمل زيارته بلدة قانا، وان لم يكن فيها مسيحيون من الطائفة المارونية الا ان زيارته لها تتسم بأهمية خاصة من زاوية ان مغارة قانا شهدت ابرز عجائب السيد المسيح في البلدة.

وكشفت المصادر عن اتجاه اهالي القرى الحدودية الى اثارة ملف بيع الاراضي المسيحية لغير المسيحيين وفي عملية متواصلة منذ خروج اسرائيل من المنطقة عام 2000 اضافة الى مطالبة البطريرك بالسعي الى ايجاد حل لأبناء الجنوب الذين غادروا الى اسرائيل ابان التحرير.
كما سيتطرق هؤلاء الى ضرورة وضع حد لمسلسل النزوح من القرى الجنوبية في اتجاه العاصمة بفعل عدم توافر فرص العمل او الهجرة الى الخارج، حيث بلغت نسبة المسيحيين المهاجرين في بعض القرى الحدودية ارقاما تستوجب الوقوف عندها.
 
المركزية 14  / 09 / 2011